ASSURANCE QUALITE UNESCO SHENZEN : LANCEMENT

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Le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Prof. Octave Nicoué BROOHM, a ouvert le lundi 27 novembre 2017, la 32ème Session du Programme de Reconnaissance et d’Équivalence des Diplômes (PRED) couplée du 11ème Atelier sur l’Assurance Qualité de l’Enseignement Supérieur de l’espace CAMES, à l’auditorium de l’Université de Lomé.

Prévus pour se tenir du 27 novembre au 1er décembre 2017, la cérémonie d’ouverture de ces assises de Lomé a connu la présence effective du Secrétaire Général du CAMES, Pr. Bertrand M’BATCHI et du Président de l’Université de Lomé, Pr Dodzi Komla KOKOROKO. Des experts et représentants des pays membres du CAMES, des fondateurs et présidents d’établissements d’enseignement supérieur privés ainsi que de nombreux invités ont pris également part à l’ouverture des travaux.

Le 11ème Atelier sur l’Assurance Qualité, d’après le Secrétaire Général du CAMES, sera le cadre de validation des outils d’assurance qualité comme : le guide du candidat au programme PRED ; le guide de bonnes pratiques en assurance qualité ; les grandes lignes directrices de l’assurance qualité dans l’espace CAMES présentés sous forme de déclaration, traduisant une vision audacieuse et pertinente, un engagement stratégique qui sera adopté par le Conseil des Ministres du CAMES, lors de la célébration du 50ème anniversaire du CAMES.

« Dans un contexte de co-construction de l’assurance qualité dans toute l’Afrique, pour ne pas qu’elle ne se mette en marge de la mondialisation, à l’antipode du cours de l’histoire, l’adoption de cette déclaration apparaît aussi comme une tribune pour réaffirmer la légitimité du CAMES en tant qu’agence régionale d’assurance qualité et d’accréditation », a indiqué le Prof. Bertrand M’BATCHI.

Dans le cadre du Programme PRED, deuxième évènement qui justifie les assises en terre togolaise, le Secrétaire général du CAMES, Pr M’BATCHI, a indiqué qu’en tout, 114 dossiers seront soumis à l’évaluation des experts. Ces dossiers proviennent essentiellement du Burkina Faso (60), de la Côte d’Ivoire (16), de la Guinée (2), du Mali (10), du Niger (1), du Sénégal (11) et du Togo (14). Ces dossiers sont soumis au PRED soit pour une première certification, ou pour un renouvellement d’accréditation.

Dans son adresse à l’assemblée, Pr M’BATCHI note avec insistance le manque d’engouement que suscite le PRED auprès des établissements d’enseignement supérieur privés. « Ce manque d’intérêt pour le PRED interpelle les Ministres de tutelle à travers le Secrétariat général et montre que des efforts multiformes devraient être déployés concrètement de manière synergique et non cosmétique, pour faire en sorte que ce programme soit plus attractif et joue pleinement sa partition, en garantissant une formation plus pertinente aux étudiants ; une formation, qui les prépare à s’insérer au mieux dans le tissu social », a-t’ il indiqué. D’où la nécessité de l’amélioration et du recadrage des dossiers de formations soumis cette année au PRED par les établissements d’enseignement supérieur des pays membres du CAMES. Pr M’BATCHI a exhorté à ce sujet, les experts à un travail d’évaluation en matière d’assurance qualité qui s’inscrit dans une approche d’accompagnement et non de sanction systémique. Pour finir, le SG CAMES a réitéré son souhait que les experts du PRED puissent également progresser sur le guide d’évaluation des acquis de l’expérience mis en chantier depuis l’année 2016 pour aider les établissements d’enseignement supérieur à s’arrimer davantage au LMD, notamment avec sa dimension d’apprentissage tout au long de la vie.

Pour le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Prof. Octave Nicoué BROOHM, le CAMES est de plus en plus impliqué dans les missions concernant l’assurance qualité dans l’enseignement supérieur à un triple niveau, sous-régional, national et au niveau des établissements, surtout en termes d’évaluation, d’accréditation et de reconnaissance des formations et qualifications académiques. « La promotion d’un enseignement supérieur de qualité nous interpelle tous, elle est pour nous un défi, le prix à payer pour la garantie de son avenir. Elle est un préalable incontournable d’un système fiable et viable, producteur de compétences avérées, d’un marché mondial comparatif et concurrentiel pour le capital humain de haut niveau », ajoute le Ministre.

Au programme des cinq jours de travaux, des ateliers de formation en assurance qualité, une Journée Nationale du CAMES le mercredi 29, le Lancement du jubilée des Cinquante années d’existence du CAMES le vendredi 01, une plénière du PRED pour la restitution des travaux en commission.

image du lancement

 

 

 

Voici en intégralité, l’allocution de la cérémonie d’ouverture du 33 ème Colloque sur la reconnaissance et l’équivalence des diplômes et du 11 ème atelier sur l’Assurance qualité de l’Enseignement Supérieur, Professeur Octave Nicoué K. BROOHM :

 

Date : Lomé, le 27 novembre 2017

Lieu : auditorium de l’Université de Lomé

 

  • Madame et Messieurs les ministres,
  • Monsieur le Secrétaire général du Gouvernement,
  • Madame la Directrice de Cabinet,
  • Monsieur le Secrétaire général du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche,
  • Messieurs les présidents des universités de Lomé et de Kara,
  • Madame et messieurs les Vice-présidents des universités de Lomé et Kara,
  • Monsieur le secrétaire général de CAMES
  • Mesdames et messieurs les membres de la délégation du CAMES
  • Messieurs les doyens,
  • Monsieur le Secrétaire Technique Permanent du Plan Sectoriel pour l’Education,
  • Mesdames et messieurs les directeurs et chefs des services en vos grades, titres et qualités,
  • Mesdames et messieurs les fondateurs et directeurs d’établissement privés d’enseignement supérieur,
  • Mesdames et Messieurs les Enseignants-chercheurs, en vos titres et grades respectifs,
  • Chers participants,
  • Honorables invités,
  • Mesdames et Messieurs,

Je suis très honoré de présider cette cérémonie d’ouverture du 32ème colloque sur la reconnaissance et l’équivalence des diplômes couplé avec le 11ème atelier sur l’assurance qualité de l’enseignement supérieur, organisée conjointement par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche de la République Togolaise et le Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (CAMES).

Qu’il me soit permis d’adresser tous mes remerciements aux éminentes personnalités du monde scientifique et académique ici présentes, preuve de notre préoccupation commune pour un enseignement supérieur de qualité au Togo et en Afrique.

Je m’en voudrais de ne pas adresser toutes mes félicitations aux Présidents des Universités publiques du Togo, ainsi qu’au comité d’organisation qui n’a ménagé ni son génie ni son dévouement pour assurer la bonne préparation des travaux de ce colloque.

Je voudrais souhaiter particulièrement la bienvenue aux collègues membres de la délégation du CAMES. Chers collègues et amis, votre participation à cette rencontre est le témoignage de la vitalité des relations entre notre pays et votre institution, ainsi que de la visibilité de la coopération régionale à travers la mutualisation de nos expériences scientifiques et universitaires respectives, bien entendu dans le cadre des référentiels du CAMES dont il me plaît de saluer chaleureusement la présence à nos côtés de son Secrétaire général.

Comme nous le savons tous, grâce à son rôle de coordination et de validation des offres de formation et des diplômes auprès des 19 pays membres, le CAMES intervient dans la régulation de la qualité de l’enseignement supérieur en Afrique francophone.

C’est dire combien cette coopération régionale dans le secteur de l’enseignement supérieur, s’il en était besoin, offre de nombreux bénéfices à nos Etats. Elle favorise les processus d’intégration et de renforcement de la confiance, permet la reconnaissance des qualifications académiques, l’affermissement de la crédibilité des structures d’assurance qualité, autant de préalables indéniables à la mobilité étudiante et professionnelle.

Mesdames et Messieurs,

L’enseignement supérieur, point culminant du savoir, poursuit son processus de modernisation dans nos pays. Au Togo, comme dans les autres pays francophones de l’espace CAMES, l’enseignement supérieur continue d’opérer un décrochage qualitatif, en lien avec les mutations rapides dans le monde et la globalisation des échanges.

La prise de conscience de son rôle d’avant-garde, dans l’édification des économies du savoir, dans l’investissement dans le capital humain, dans la montée en puissance des forces du marché, bref comme incubateur de développement, est aujourd’hui de plus en plus réaffirmée.

S’accommodant des dynamiques et des conjonctures nationales et internationales, l’enseignement supérieur demeure dans le contexte actuel de nos pays, toujours en transition, à la croisée des chemins.

On le sait, depuis une dizaine d’années, nos systèmes d’enseignement supérieur dans la sous-région sont confrontés à des difficultés connues de tous, entre autres une expansion accélérée des effectifs du sous-secteur, dans un contexte de restriction budgétaire et dans le cadre de la réforme LMD.

Pour faire face à ces défis, l’UNESCO, l’Union Africaine, l’UEMOA, le CAMES, l’AUA, entre autres, appuient la création de systèmes d’assurance qualité et d’accréditation des formations académiques dans nos différents pays.

Ces initiatives totalement soutenues par nos organisations sous-régionales et régionales (elles viennent d’être réaffirmées récemment par le Conseil des ministres du système éducatif de la CEDEAO tenu à Lomé les 28-29 septembre 2017), ne sont rien d’autre que des instruments à même d’améliorer la qualité de l’enseignement supérieur et de faciliter la reconnaissance des diplômes, ainsi que la mobilité des étudiants dans la sous-région.

Dans notre pays le Togo, des diagnostics de notre système d’enseignement supérieur ont été faits. Le point d’orgue a été la concertation nationale sur l’avenir de l’enseignement supérieur et la recherche les 28-30 novembre 2013.

Fidèle à son engagement à moderniser le secteur, le Gouvernement togolais, sous la houlette du Chef de l’Etat son Excellence Monsieur Faure Essozimna Gnassingbé, en prend toute la mesure. Il ne ménage aucun effort pour traduire dans les faits son adhésion inconditionnelle aux standards internationaux d’accréditation et de reconnaissance des formations académiques.

Le Décret N° 2003-246/PR du 26 septembre 2003 portant création, attributions, organisation et fonctionnement de la commission nationale de reconnaissance et d’homologation des diplômes, titres , grades et certificats; la signature en 2014 puis l’adoption du projet de loi portant la ratification de la Convention d’Addis-Abeba révisée sur la reconnaissance des études et des certificats, diplômes, grades et autres titres de l’Enseignement supérieur par l’Assemblée Nationale le 22 novembre dernier, ajoutés à l’adoption de la loi d’orientation de l’enseignement supérieur, l’élaboration des référentiels sur la promotion de l’enseignement supérieur privé et des plans stratégiques des universités publiques, pour ne citer que ceux-là, sont quelques illustrations de la politique volontariste du Gouvernement togolais pour un enseignement supérieur plus performant, plus compétitif.

Aujourd’hui, il importe de faire le point, de continuer les réflexions autour des nouveaux enjeux et défis de l’enseignement supérieur et de la recherche. Je tiens donc à saluer l’initiative de ce colloque qui s’inscrit globalement dans la vision du CAMES, dans ses nouvelles orientations stratégiques en faveur de la consolidation des pôles d’enseignement et de recherche de qualité au sein de son espace, en lien avec les nouveaux standards internationaux d’accréditation et de reconnaissance des titres, grades, certifications et diplômes.

Comme nous le savons tous, le CAMES est de plus en plus impliqué dans les missions concernant l’assurance qualité dans l’enseignement supérieur à un triple niveau : le niveau sous-régional, le niveau national et le niveau des établissements, surtout en termes d’évaluation, d’accréditation et de reconnaissance des formations et qualifications académiques.

En ayant en vue les orientations internationales en la matière, le CAMES évalue les enseignants-chercheurs et les chercheurs dans le sens de leur promotion (CCI). Il accrédite également les formations dispensées dans les établissements d’enseignement supérieur privé (PRED ; programme AQ).

Mesdames et Messieurs,

Il me semble que nous devons continuer à travailler, à travers des actions fortes et vigoureuses, des stratégies concertées, à remédier à la faible visibilité de la production scientifique dont nos pays ont tant souffert et souffrent encore, faiblesse inhérente, à bien des égards, au déficit de qualité scientifique de nos travaux.

Pour notre part, je puis vous assurer de l’accompagnement sans réserve du Gouvernement de la République togolaise qui entend continuer de jouer pleinement sa partition.

D’ailleurs, l’idée d’œuvrer, sans complaisance, pour un développement intégral de notre sous-région, par la consolidation de nos systèmes éducatifs respectifs fait son chemin. Les résolutions visant à repenser, à recadrer, à harmoniser nos pratiques respectives, à actualiser nos protocoles sur l’éducation, au regard des nouvelles exigences du monde globalisé, fruit d’un document-cadre de la CEDEAO (Conseil des ministres du système éducatif des 28-29 septembre dernier) ne tarderont pas à faire l’objet d’une décision des Chefs d’Etat.

La promotion d’un enseignement supérieur de qualité nous interpelle tous, elle est pour nous un défi, le prix à payer pour la garantie de son avenir. Elle est un préalable incontournable d’un système fiable et viable, producteur de compétences avérées, d’un marché mondial comparatif et concurrentiel pour le capital humain de haut niveau.

Je me réjouis de ce que ces préoccupations sont partagées par toute la communauté scientifique universitaire ici mobilisée et qui, dans la diversité de ses horizons disciplinaires, nous offrira le spectacle d’une belle rencontre, d’un rendez-vous scientifique inédit, à même de confirmer et de consolider l’enseignement supérieur dans sa posture de vecteur stratégique de développement.

Je vous remercie pour votre attention.

 

(Seul le prononcé fait foi)

 

 

La cellule de communication du MESR