Dans le cadre de l’élaboration du rapport diagnostic du système éducatif togolais visant à favoriser une appropriation plus large des résultats et à susciter le dialogue sectoriel nécessaire au développement du nouveau plan sectoriel de l’éducation, un atelier de restitution des analyses s’est tenu les 19 et 20 février dernier dans l’amphi du Lycée scientifique de Tokoin. C’est une rencontre de restitution des analyses en vue de l’élaboration du RESEN.
Dans son mot de bienvenue, le Secrétaire technique permanent (STP), Pr. AKAKPO- NUMADO, a rappelé que c’était le 04 septembre 2018 qu’a été lancé le processus d’actualisation du diagnostic sectoriel, afin d’apprécier l’évolution des différents indicateurs de scolarisation au Togo, d’identifier les freins au développement du système et de mieux appréhender les difficultés auxquelles il est confronté en vue de réviser le Plan sectoriel de l’éducation. Le STP n’a pas manqué de préciser le processus qui s’en est suivi avec l’appui de l’IIPE pôle de Dakar et le recrutement de la consultante.
Selon le STP, après trois mois de travaux, l’équipe technique nationale et l’équipe d’appui, sont parvenues à des résultats consolidés qui font clairement l’état des lieux du système éducatif togolais autour de quatre principaux axes : Les performances et défis du système en matière de scolarisation et d’équité ; les performances du système en matière de qualité et de gestion ; les coûts et le financement de l’éducation, et enfin, l’efficacité externe du système.
Intervenant également à son tour, le Directeur de l’UNESCO Abuja, M. Yao YDO, a précisé que ce rapport permettra à terme d’avoir une compréhension commune des défis de l’éducation au Togo, notamment dans leur dimension systémique, afin de soutenir une actualisation des orientations stratégiques sectorielles et permettre au Togo de mettre à jour son plan sectoriel de l’éducation. Ce travail contribuera non seulement à la mise en œuvre de L’ODD4 mais aussi à l’opérationnalisation du PND.
En ouvrant les travaux, le Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, en sa qualité de Vice-président sectoriel du PSE, le Pr. Koffi AKPAGANA a relevé que le Plan national de développement (PND), dans son axe 3 vise à « Consolider le développement social et renforcer les mécanismes d’inclusion ». Ce faisant le PND fait bonne place au secteur de l’éducation, Il n’a pas manqué de souligner que l’exercice auquel nous sommes livrés, à savoir conduire le diagnostic du secteur de l’éducation en vue d’en ressortir les forces et faiblesses de même que les menaces et opportunités pour en améliorer la performance, relève de la démarche scientifique nécessaire à une thérapie.
Le contexte du développement de l’éducation, a-t-il ajouté, évolue avec le temps et la modernité, à telle enseigne que les travaux analytiques du type RESEN sont de plus en plus nécessaires.
Voici en intégralité le discours d’ouverture du Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche :
Discours d’ouverture du Professeur Koffi AKPAGANA, Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche
(Vice-Président du Comité sectoriel de Pilotage du PSE)
Lomé, le 19 février 2019
Mesdames et Messieurs les Ministres, chers collègues ;
Monsieur le Représentant Résident de l’UNICEF, Chef de file des Partenaires Techniques et Financiers du secteur de l’éducation ;
Monsieur le Directeur du Bureau régional de l’UNESCO à Abuja ;
Monsieur le Coordonnateur du Pôle UNESCO/IIPE de Dakar ;
Mesdames et Messieurs les Directeurs de Cabinet et Secrétaires Généraux des ministères ;
Monsieur le Secrétaire Technique Permanent du Plan sectoriel de l’éducation ;
Mesdames et Messieurs les représentants des partenaires sociaux, techniques et financiers du secteur de l’éducation ;
Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux, régionaux et Chefs des différents départements ministériels ;
Madame la Consultante et Messieurs les experts du Pôle IIPE/UNESCO de Dakar ;
Messieurs les membres de l’équipe technique nationale d’élaboration du RESEN ;
Mesdames et messieurs les représentants des organisations de la société civile ;
Mesdames et messieurs les représentants des associations des parents d’élèves et des syndicats d’enseignants ;
Mesdames et Messieurs les représentants des organisations patronales ;
Mesdames et Messieurs les journalistes ;
Honorables invités en vos titres, rangs et grades, tout protocole respecté ;
Mesdames et Messieurs ;
C’est pour moi un grand honneur et un réel plaisir de présider, au nom des différents sous-secteurs du système éducatif togolais, la cérémonie d’ouverture de l’atelier de restitution de l’analyse des données du rapport d’Etat du système éducatif national (RESEN 2019), et à laquelle je vous souhaite la cordiale bienvenue.
Votre mobilisation ce jour est le témoignage de notre engagement commun en faveur de l’édification d’un système éducatif plus viable, plus inclusif et plus compétitif. Elle nous rassure dans notre conviction légitime que ce secteur stratégique de nos politiques publiques est une préoccupation partagée.
Au nom du Gouvernement, je tiens à vous exprimer toute ma gratitude pour les efforts que vous consentez chaque jour en faveur de ce secteur vital de notre pays, rendu un des piliers stratégiques du développement national par le gouvernement, sous la bienveillante impulsion de Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Faure Essozimna Gnassingbé.
Ceci, vous vous en souvenez, est davantage traduit dans le cadre du mandat social du Chef de l’Etat et au travers de l’axe 3 du Plan national de développement (PND), à savoir « Consolider le développement social et renforcer les mécanismes d’inclusion ».
Mesdames et messieurs,
L’exercice auquel vous vous livrez depuis septembre 2018, et qui vise à initier un nouveau diagnostic du secteur de l’éducation en vue d’en ressortir les forces et faiblesses pour en améliorer la performance, est à saluer à tous égards.
Il s’agit d’un effort supplémentaire faisant suite aux différentes évaluations du système éducatif togolais connues de tous : Conseil présidentiel sur l’avenir de l’enseignement supérieur et de la recherche, Plan sectoriel de l’éducation, pour ne citer celles-là. Nous devons maintenir le cap de cet élan au travers des démarches plus novatrices, au rythme des mutations rapides du monde.
Il me plaît de saluer les travaux analytiques de RESEN dont l’option est faite par le gouvernement pour réduire la pauvreté et atteindre les objectifs de développement durable ODD. Il s’agit d’un engagement volontariste soutenu par la communauté internationale, au travers des appuis techniques et financiers nécessaires pour la mise en œuvre des plans nationaux crédibles de développement dont ceux des systèmes éducatifs à travers l’ODD4, et pour lesquels notre pays a été choisi comme pays pilote.
Nous pouvons nous féliciter de ce que notre pays le Togo, en matière de pratique d’analyse sectorielle, fait du chemin ; il est un bon exemple en la matière. Nous sommes à notre quatrième édition depuis le lancement du cadre d’action de Dakar : 2002, 2007, 2012-2013 et aujourd’hui 2018-2019.
Je voudrais donc saisir l’opportunité de cette tribune pour saluer les actions du Pôle UNESCO/IIPE de Dakar pour l’expertise en la matière. Grâce à cette institution, des dizaines de cadres togolais ont été formés aux outils et à la méthodologie d’élaboration du RESEN. Ce sont ces cadres qui, aujourd’hui, constituent la cheville ouvrière de l’équipe technique nationale mobilisée autour du Secrétariat Technique Permanent du Plan sectoriel de l’éducation pour ce travail. Notre souhait serait qu’à terme, ces techniciens soient capables de faire de façon autonome l’exercice d’analyse sectorielle ; bien sûr, en étroite collaboration et à travers des appuis ciblés de la part des experts du Pôle. Cette prise en main sera un atout pour le gouvernement à chaque fois qu’une réforme ou nouvelle initiative s’imposerait.
Au nom du Gouvernement, je tiens à exprimer toute ma gratitude à nos partenaires en développement pour leurs contributions inestimables, eux qui, au quotidien depuis la cérémonie de lancement en septembre 2018, travaillent à nos côtés pour l’évolution de notre système d’éducation et de formation.
Ségolène Royale, femme politique française disait, « Pour rétablir la confiance, il faut que les citoyens perçoivent qu’on a bien identifié avec eux ce qu’ils vivent. Le meilleur moyen, c’est encore de leur demander ce qu’ils en pensent. Je crois, moi, à l’expertise citoyenne ». C’est par ces paroles que je voudrais m’adresser particulièrement à vous chers partenaires pour vous féliciter pour votre engagement auprès du STP pour ces travaux d’analyse fort appréciables.
Je tiens à remercier chacun de vous, Directeurs techniques, chefs de services, membres du comité de pilotage, pour vos parts respectives et vos contributions pertinentes en faveur d’un système éducatif que nous voulons plus novateur, plus sensible aux besoins de nos populations. Nous devons continuer à le mettre en ordre de bataille pour gagner le pari des mutations socio-économiques remarquables initiées par le gouvernement et dont les fruits, déjà visibles, tirent significativement notre pays vers le haut, pour le plus grand bien de sa jeunesse.
Je demeure convaincu que cet atelier qui fera l’objet de discussions de haute facture marquera une nouvelle étape dans l’histoire de notre éducatif.
C’est sur cette note d’espérance que je déclare ouverts les travaux de l’atelier de restitution de l’analyse des données du Rapport d’état du système éducatif national (RESEN) auxquels je souhaite un heureux aboutissement.
Je vous remercie de votre attention.
(Seul le prononcé fait foi)
La cellule de communication